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Urban Youth Games

Interview avec Pieter Smets, un cadre de Demos

Comment est votre organisation impliquée dans les Urban Youth Games ?

« De la part de Demos, en tant que centre de connaissances, nous donnons de la visibilité à des initiatives intéressantes ayant l’ambition de travailler sur la participation et l’inclusion. Nous fournissons entraînement et rédigeons également des articles. Dans le passé, je travaillais avec Ciara, employée de UYG, pour réaliser un article sur les playbooks. »

Pourquoi avez-vous choisi de collaborer avec les Urban Youth Games ?

« En raison de sa vision qui consiste à mettre l’inclusion à l’ordre du jour et parce que je pense que l’UYG se présente comme une ‘organisation qui construit des ponts’. Ce n’est pas encore le cas en Flandre et en Belgique. L’UYG se situe un peu entre les deux : on ne peut pas vraiment l’appeler une fédération, ni une pratique socio-sportive avec une offre fixe, ni simplement un organisateur d’événements… Mais c’est une organisation qui peut être un pivot reliant différentes organisations telles que les écoles, les clubs sportifs, les fédérations et les autorités locales. Et avec les playbooks, ils développent également de nouveaux matériels « pratiques » que vous, en tant qu’enseignant, entraîneur, club sportif… pouvez utiliser dans la pratique. »

Que signifie l’inclusion ?

« À mon avis, travailler de manière inclusive signifie choisir consciemment une approche qui garantit l’inclusion de tous : dans vos cours de sport, dans votre club de sport, dans votre école… À mon avis, vous ne pouvez travailler de manière inclusive que si vous reconnaissez aussi effectivement que certaines personnes sont exclues aujourd’hui dans notre société. Il faut oser reconnaître ce problème systémique. Vous devez donc travailler en tenant compte du fait que vous ne pouvez pas réduire ces problèmes à des problèmes individuels que les gens doivent résoudre eux-mêmes. Vous pouvez travailler de manière inclusive en différenciant votre approche et en veillant à ce que chacun s’engage à des rythmes différents. »

« L’inclusion est un processus qui ne peut pas être réduit aux seuls individus, mais qui a aussi beaucoup à voir avec les organisations. Les organisations inclusives veillent à ce que leur organisation soit également adaptée aux besoins de leur groupe cible moins favorisé et par conséquent à ce que le groupe cible visé soit bien représenté au sein de leur direction, de leur conseil d’administration, etc. Travailler de manière inclusive, c’est aussi redistribuer le pouvoir. Cela provoque des frictions, et lorsque cela se produit, c’est le signe que quelque chose est en train de changer ! »

Quel rôle le sport peut-il jouer dans ce domaine ?

« Je souligne une évidence en disant que le sport attire car, plus que d’autres secteurs, il touche spontanément un grand nombre de personnes d’origines, d’âges et de revenus différents. Nous ne devons donc jamais nous contenter de dire que le sport unit, car cela reviendrait à fermer les yeux sur les nombreuses micro-agressions et les mécanismes d’exclusion que de nombreux contextes sportifs mettent en place. Consciemment ou inconsciemment. C’est précisément la raison pour laquelle des organisations telles que l’UYG sont nécessaires : pour s’assurer que le potentiel d’inclusion est aussi effectivement racheté dans le sport au lieu que les enfants et les jeunes fassent l’expérience de l’exclusion par le sport. »